Les deux dernières (sur le thème des vêtements adaptés et sur l’espace pensé pour l’enfant) ont été élaborées en collaboration avec 3 Relais Assistants Maternels de la Vienne. Merci à leurs équipes !
Le jeu libre est fondamental au développement de l’enfant, c’est pourquoi c’est quelque chose de naturel qui n’a pas besoin d’être pensé, dirigé ou initié par l’adulte. Le jeu libre s’inscrit dans la même continuité que la motricité libre, la diversification menée par l’enfant ou les apprentissages autonomes. C’est faire confiance en la nature de l’enfant pour savoir ce qui est bon pour lui et pour son développement singulier et harmonieux. Par le jeu libre, l’enfant se connecte à ses besoins, à ce qui l’anime. Il apprend à se connaître lui-même et par extension, à mieux comprendre les autres.
Et l’adulte dans tout ça ?
Le rôle de l’adulte est important. De l’extérieur, pour un œil non averti, il·elle peut sembler ne rien faire. Pourtant, pendant un moment de jeu libre, l’adulte observe, propose un environnement riche (par exemple des objets du quotidien pour inviter au jeu heuristique, un lieu dans la nature, des jouets ouverts…) et reste disponible (portage psychique).
Le plus difficile, je pense, étant de ne pas intervenir. Un simple « bravo ! » sorti spontanément, avec toutes les bonnes intentions du monde, au petit Mohamed (qui pour la première fois a réussi à enfiler l’anneau en bois sur la tige) peut alors détourner son attention de ce qu’il ressent, de cette motivation intrinsèque, moteur de la confiance en lui et en ses capacités, en réduisant en quelques secondes son plaisir intérieur à néant. En revanche, si ce même enfant vous regarde avec la banane et l’envie irrésistible de partager son plaisir avec vous, ne vous gênez pas pour sauter de joie avec lui 😊
Parfois, nous avons tendance à penser que si l’enfant ne rapporte pas une création à la fin de sa journée de crèche, ou n’a pas fait d’activité dirigée, il·elle n’aura « rien fait » de sa journée. Pourtant, le jeu libre aura été bien plus riche pour son développement.
Lorsque l’enfant grandit, le rôle de l’adulte évolue, et ce n’est plus dans l’observation qu’il trouve sa place mais plutôt dans sa capacité à se faire discret voir à disparaître, tout en travaillant sur son lâcher-prise. Je vous conseille alors l’excellente conférence de Bruno Durant au sujet du jeu libre et de l’importance de la prise de risque :
Et concernant les plus jeunes enfants, voici quelques liens pour aller plus loin, source de mon travail sur cette chronique :
Une intervention vidéo enrichissante de Sophie Marinopoulos (qui d’ailleurs fait d’excellentes chroniques pour Les pros de la petite enfance) : https://youtu.be/CTmbApps8G8
Si pour certain.e.s, cela paraîtra évident, pour d’autres, il faudra du lâcher-prise, notamment sur la nécessité d’intégrer des jeux ou activités dirigé.e.s dans le quotidien de l’enfant, sur la croyance qu’un enfant n’a « rien fait » s’il n’a pas produit quelque chose, ou encore que l’adulte s’est tourné les pouces s’il n’a rien proposé à l’enfant.
On croise une multitude de blogs ou de pages sur les réseaux sociaux qui montrent des parents ou pros proposant des activités (parfois très élaborées) aux enfants, les préparant à l’avance en y investissant énormément de temps pour au final ne laisser que peu de liberté aux petits. De mon côté, j’ai remarqué que moins je faisais pour mes enfants, plus ils développaient leur créativité, leur confiance en eux et leurs multiples habiletés, et meilleur c’était pour eux (je pense au jeu libre mais aussi à la Diversification Menée par l’Enfant, à la motricité libre, aux apprentissages autonomes, etc.). Aussi, et malgré mes observations, mes supers activités préparées avec amour et investissement faisaient presque systématiquement des bides. Attention, ne pas « faire » pour eux n’empêche pas de rester observateur.trice et conscient.e, tout en faisant en sorte que l’environnement soit propice au jeu libre. Ce que l’adulte « fait » est simplement plus invisible. Cette affiche donne quelques clefs pour mettre en place des conditions qui favorise ces moments.
Pour finir, j’aimerais aborder le choix des jouets. Malheureusement, la plupart des jouets qui attirent au premier coup d’œil (adultes comme enfants) sont souvent bien loin de répondre aux critères du jeu libre. Les jouets ouverts, ce sont ces jouets qu’on a du mal à définir et qui nous questionnent : « Mais, à quoi ça sert ? ». Je pense notamment aux planches d’équilibre, planches à roulettes, jeux de construction, loose parts, etc.
Aussi, et surtout, le jeu libre trouve davantage son plein potentiel dans les objets du quotidien détournés : carton, scotch, ficelle, corde, ustensiles de cuisine, boîtes, morceaux de bois, paniers, pierres, galets, tissus,… Et pour cela, la nature nous offre ce qu’il y a de mieux ! Observer des enfants dans un parc ou dans la forêt, laissez-les s’approprier l’espace sans rien diriger (pas de but de la balade) et vous verrez ce qu’est le jeu libre.
En ce début d’année, je vous présente la deuxième partie de ma chronique sur le jeu libre. Vous pourrez lire la première partie ici : https://bougribouillons.fr/le-jeu-libre/
Maintenant qu’on a abordé tout l’intérêt du jeu libre, c’est utile de savoir comment le favoriser.
Si pour certain.e.s, cela paraîtra évident, pour d’autres, il faudra du lâcher-prise, notamment sur la nécessité d’intégrer des jeux ou activités dirigé.e.s dans le quotidien de l’enfant, sur la croyance qu’un enfant n’a « rien fait » s’il n’a pas produit quelque chose, ou encore que l’adulte s’est tourné les pouces s’il n’a rien proposé à l’enfant.
On croise une multitude de blogs ou de pages sur les réseaux sociaux qui montrent des parents ou pros proposant des activités (parfois très élaborées) aux enfants, les préparant à l’avance en y investissant énormément de temps pour au final ne laisser que peu de liberté aux petits. De mon côté, j’ai remarqué que moins je faisais pour mes enfants, plus ils développaient leur créativité, leur confiance en eux et leurs multiples habiletés, et meilleur c’était pour eux (je pense au jeu libre mais aussi à la Diversification Menée par l’Enfant, à la motricité libre, aux apprentissages autonomes, etc.). Aussi, et malgré mes observations, mes supers activités préparées avec amour et investissement faisaient presque systématiquement des bides. Attention, ne pas « faire » pour eux n’empêche pas de rester observateur.trice et conscient.e, tout en faisant en sorte que l’environnement soit propice au jeu libre. Ce que l’adulte « fait » est simplement plus invisible. Cette affiche donne quelques clefs pour mettre en place des conditions qui favorise ces moments.
Pour finir, j’aimerais aborder le choix des jouets. Malheureusement, la plupart des jouets qui attirent au premier coup d’œil (adultes comme enfants) sont souvent bien loin de répondre aux critères du jeu libre. Les jouets ouverts, ce sont ces jouets qu’on a du mal à définir et qui nous questionnent : « Mais, à quoi ça sert ? ». Je pense notamment aux planches d’équilibre, planches à roulettes, jeux de construction, loose parts, etc.
Aussi, et surtout, le jeu libre trouve davantage son plein potentiel dans les objets du quotidien détournés : carton, scotch, ficelle, corde, ustensiles de cuisine, boîtes, morceaux de bois, paniers, pierres, galets, tissus,… Et pour cela, la nature nous offre ce qu’il y a de mieux ! Observer des enfants dans un parc ou dans la forêt, laissez-les s’approprier l’espace sans rien diriger (pas de but de la balade) et vous verrez ce qu’est le jeu libre.
Ce mois-ci, c’est du jeu libre dont j’ai envie de vous parler. Ce thème sera abordé en deux parties. Dans cette première partie, je parle les bienfaits du jeu libre dans le développement de l’enfant. J’aborderai ensuite la question de comment mettre en place un environnement propice à ces moments-là.
Le jeu libre est fondamental au développement de l’enfant, c’est pourquoi c’est quelque chose de naturel qui n’a pas besoin d’être pensé, dirigé ou initié par l’adulte. Le jeu libre s’inscrit dans la même continuité que la motricité libre, la diversification menée par l’enfant ou les apprentissages autonomes. C’est faire confiance en la nature de l’enfant pour savoir ce qui est bon pour lui et pour son développement singulier et harmonieux. Par le jeu libre, l’enfant se connecte à ses besoins, à ce qui l’anime. Il apprend à se connaître lui-même et par extension, à mieux comprendre les autres.
Et l’adulte dans tout ça ?
Le rôle de l’adulte est important. De l’extérieur, pour un œil non averti, il·elle peut sembler ne rien faire. Pourtant, pendant un moment de jeu libre, l’adulte observe, propose un environnement riche (par exemple des objets du quotidien pour inviter au jeu heuristique, un lieu dans la nature, des jouets ouverts…) et reste disponible (portage psychique).
Le plus difficile, je pense, étant de ne pas intervenir. Un simple « bravo ! » sorti spontanément, avec toutes les bonnes intentions du monde, au petit Mohamed (qui pour la première fois a réussi à enfiler l’anneau en bois sur la tige) peut alors détourner son attention de ce qu’il ressent, de cette motivation intrinsèque, moteur de la confiance en lui et en ses capacités, en réduisant en quelques secondes son plaisir intérieur à néant. En revanche, si ce même enfant vous regarde avec la banane et l’envie irrésistible de partager son plaisir avec vous, ne vous gênez pas pour sauter de joie avec lui 😊
Parfois, nous avons tendance à penser que si l’enfant ne rapporte pas une création à la fin de sa journée de crèche, ou n’a pas fait d’activité dirigée, il·elle n’aura « rien fait » de sa journée. Pourtant, le jeu libre aura été bien plus riche pour son développement.
Lorsque l’enfant grandit, le rôle de l’adulte évolue, et ce n’est plus dans l’observation qu’il trouve sa place mais plutôt dans sa capacité à se faire discret voir à disparaître, tout en travaillant sur son lâcher-prise. Je vous conseille alors l’excellente conférence de Bruno Durant au sujet du jeu libre et de l’importance de la prise de risque :
Et concernant les plus jeunes enfants, voici quelques liens pour aller plus loin, source de mon travail sur cette chronique :
Une intervention vidéo enrichissante de Sophie Marinopoulos (qui d’ailleurs fait d’excellentes chroniques pour Les pros de la petite enfance) : https://youtu.be/CTmbApps8G8
Grande nouvelle !
Les affiches petite enfance Bougribouillons sont maintenant disponibles sur la boutique, en version imprimée en A3 (29,7 x 42 cm) sur un papier de 250g épais et résistant (et toujours dispo en version numérique) ! https://boutique.bougribouillons.fr
Ça, c’est grâce à Papapanda !
Donc plus besoin de courir chercher un imprimeur, ça sera déjà tout prêt 😀
Merci Papapanda !
Et voilà, tous les contributeurs Ulule (et les quelques retardataires) ont reçu leur colis (à quelques exceptions près, je suis sur le coup 😉 ).
Vous m’avez inondée de vos retours plus positifs les uns que les autres ! Que ça fait chaud au cœur <3 Tout ce travail et tout cet investissement si généreusement récompensé !
Lorsque je me suis lancée dans cette aventure, je n’avais pas d’autre espoir que de voir le premier pallier atteint et mon livre imprimé. Je ne m’attendais pas à tant d’enthousiasme et de soutien ! Grâce à vous, nous avons pu constituer un petit stock et pouvons le proposer à d’autres qui ont raté la campagne.
Aussi, une boutique sera bientôt mise en place pour faciliter les ventes, sur laquelle vous pourrez également retrouver mes affiches sur la motricité libre, la DME, la confiance en soi, et bien d’autres sujets.
Vous avez porté ce projet avec moi, et c’est avec une immense émotion que je vous dis MERCI !
Voici un petit florilège des photos que j’ai reçu 🙂
Moi c’est Virginie, plus connue sur la toile sous le nom de Bougribouillons. Je suis illustratrice, graphiste, blogueuse et autrice. Je suis l’heureuse maman de deux amours nés en 2012 et 2015.
Le blog est né dans une simple volonté de partager des petites anecdotes de ma grossesse en images. Ce moment fut le commencement d’un grand enthousiasme pour tout ce qui concerne la petite enfance et le développement de l’Enfant.
Portée par l’envie d’élever mon enfant autrement (allaitement, portage, cododo, HNI, sans parc, langage des signes, DME…), je me suis vite heurtée à la famille et à l’entourage qui ne comprenaient pas ou se sentaient jugés dans leur façon de faire. Et vu qu’un dessin vaut souvent mieux que de longs discours, j’ai tenté d’expliquer à travers mes images ce que je n’arrivais pas à exprimer clairement avec des mots. Et puis, je savais que je n’étais pas la seule dans ce cas, autant que ça serve à d’autres !
C’est sur ce principe qu’a évolué le blog Bougribouillons : une envie de partage. Des cartes des émotions pour mon ainé -> “Autant que ça serve à d’autres !”, des affiches sur la motricité libre -> “Autant que ça serve à d’autres !”… et au fil des affiches, ce sont les parents et les pro de la petite enfance qui sont venus me chercher, et me remercier.
Comme il fallait bien que je paye mes factures et les courses, j’ai tranché entre mon besoin de partager ces valeurs et mon besoin de manger, en laissant libre d’utilisation les images du blog et en vendant les fichiers HD et les affiches imprimées aux professionnels sur la boutique Bougribouillons. D’ailleurs, la boutique, c’est Papapanda, de son surnom Mams (et qui s’appelle en fait Julien), qui s’en occupe avec autant d’amour qu’il fait à manger (et il fait vraiment bien à manger 🙂 ).
Chez nous, la cuisine n’est pas un lieu fermé mais un lieu de découverte.
Pour cela, j’ai revu la disposition de mes placards pour la sécurité de Mininourson et son plaisir de la découverte 🙂
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➡️ Manger est un besoin physiologique, c’est naturel, mais c’est aussi un apprentissage, et comme tout apprentissage, il se fait essentiellement par l’imitation et l’envie, elle-même nourrie pas l’enthousiasme.
Le lait maternel ou industriel est l’alimentation principale du nourrisson jusqu’à 12 mois. Ainsi, lorsque le bébé montre de l’intérêt pour la nourriture solide, autour de 6 mois la plupart du temps (parfois avant, parfois après), c’est avant tout dans un besoin de découverte et d’imitation. Alors, si cette découverte peut nourrir tous les sens ; l’odeur, le toucher, la vue, l’odorat et même l’ouïe (avez-vous déjà entendu la « splatch » de la patate douce vapeur ?), c’est d’autant mieux pour le développement de l’enfant !
Ajoutez à cela des propositions d’aliments bruts, en famille et dans la joie et la sérénité, tous les éléments sont alors réunis pour que l’alimentation seine s’ancre durablement dans la base de l’enfant.
Cependant, si tout peut paraître simple, la peur et l’inquiétude s’invitent parfois au tableau. Quantités ingurgitées, équilibre alimentaire, diètes ou monodiètes, l’inquiétude grandit parfois chez les parents ou professionnel.le.s de santé. Un petit tour chez le ou la pédiatre peut vite travailler des parents jusque-là sereins sur l’alimentation de leur enfant.
La solution : lâcher prise et faire confiance à son enfant ! Tout comme la motricité ou l’acquisition du contrôle des sphynctères (encore appelé « propreté »), l’enfant sait mieux que quiconque ce qui est bon pour lui, quand et comment. Le rôle de l’adulte ne sera pas dans le contrôle ni dans le savoir, mais plutôt dans le fait d’offrir le meilleur environnement à l’enfant. Pour l’alimentation, sa place sera alors de proposer des aliments sains, pas (ou peu) transformés ou mélangés, de montrer le bon exemple et de faire de la découverte culinaire un plaisir et des moments partagés. Pour cela, il faudra redéfinir la place de l’adulte comme observateur accompagnant, et sortir des schémas classiques de l’adultisme, aussi appelé âgisme.
Pour aller plus loin au sujet de l’âgisme/adultisme :
« Le grand dictionnaire de la petite enfance » des Éditions Dunod, entrée « Âgisme » écrit par Elfi Reboulleau
Voici le lien du formulaire : https://forms.gle/3eJENJDYLTBisdeHA Merci de bien lire tout le texte avant d’envoyer votre demande. Le formulaire sera ouvert jusqu’à ce qu’il n’y ai plus rien à distribuer.
N’hésitez pas à en parler autour de vous, votre crèche, nounou, organisme de formation, sage-femme, médecin etc.
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