Des livres : – « Le manuel de survie des parents » de Héloïse Junier. – « Le grand dictionnaire de la petite enfance » de Caroline Morel et Pierre-Brice Lebrun.
Il est (grand) temps de vous présenter sur ce blog mes 5 livrets, parus en auto-édition en septembre 2019, j’ai nommé :
« La petite enfance en images » !
Ces livrets sont autant à destination des pros de la petite enfance que des parents. Dans un format épuré et concis, ils offrent une connaissance rapide des thèmes abordés, sans avoir à passer par un tome de 500 pages sur chaque sujet. Et pour celles et ceux qui aimeraient aller plus loin, des ressources sont proposés en fin de chaque ouvrage pour approfondir vos connaissances. En cadeau pour des futurs parents, en cadeau de naissance, en supports pour une équipe de crèche ou à disposition dans une salle d’attente, ils sont réalisés dans le but d’accompagner l’adulte dans sa réflexion vers une meilleure connaissance de l’enfant et de son développement. Mon conseil pour les parents : des livrets à laisser « trainer » sur la table du salon quand mamie et papi passent à la maison 😉
5 livrets > 5 thèmes
Et comme j’aime pouvoir feuilleter un livre avant de l’acheter, je vous laisse la possibilité de les lire dans leur intégralité en version numérique (cliquez chaque thème pour découvrir les livrets) :
Le jeu libre est fondamental au développement de l’enfant, c’est pourquoi c’est quelque chose de naturel qui n’a pas besoin d’être pensé, dirigé ou initié par l’adulte. Le jeu libre s’inscrit dans la même continuité que la motricité libre, la diversification menée par l’enfant ou les apprentissages autonomes. C’est faire confiance en la nature de l’enfant pour savoir ce qui est bon pour lui et pour son développement singulier et harmonieux. Par le jeu libre, l’enfant se connecte à ses besoins, à ce qui l’anime. Il apprend à se connaître lui-même et par extension, à mieux comprendre les autres.
Et l’adulte dans tout ça ?
Le rôle de l’adulte est important. De l’extérieur, pour un œil non averti, il·elle peut sembler ne rien faire. Pourtant, pendant un moment de jeu libre, l’adulte observe, propose un environnement riche (par exemple des objets du quotidien pour inviter au jeu heuristique, un lieu dans la nature, des jouets ouverts…) et reste disponible (portage psychique).
Le plus difficile, je pense, étant de ne pas intervenir. Un simple « bravo ! » sorti spontanément, avec toutes les bonnes intentions du monde, au petit Mohamed (qui pour la première fois a réussi à enfiler l’anneau en bois sur la tige) peut alors détourner son attention de ce qu’il ressent, de cette motivation intrinsèque, moteur de la confiance en lui et en ses capacités, en réduisant en quelques secondes son plaisir intérieur à néant. En revanche, si ce même enfant vous regarde avec la banane et l’envie irrésistible de partager son plaisir avec vous, ne vous gênez pas pour sauter de joie avec lui 😊
Parfois, nous avons tendance à penser que si l’enfant ne rapporte pas une création à la fin de sa journée de crèche, ou n’a pas fait d’activité dirigée, il·elle n’aura « rien fait » de sa journée. Pourtant, le jeu libre aura été bien plus riche pour son développement.
Lorsque l’enfant grandit, le rôle de l’adulte évolue, et ce n’est plus dans l’observation qu’il trouve sa place mais plutôt dans sa capacité à se faire discret voir à disparaître, tout en travaillant sur son lâcher-prise. Je vous conseille alors l’excellente conférence de Bruno Durant au sujet du jeu libre et de l’importance de la prise de risque :
Et concernant les plus jeunes enfants, voici quelques liens pour aller plus loin, source de mon travail sur cette chronique :
Une intervention vidéo enrichissante de Sophie Marinopoulos (qui d’ailleurs fait d’excellentes chroniques pour Les pros de la petite enfance) : https://youtu.be/CTmbApps8G8
Si pour certain.e.s, cela paraîtra évident, pour d’autres, il faudra du lâcher-prise, notamment sur la nécessité d’intégrer des jeux ou activités dirigé.e.s dans le quotidien de l’enfant, sur la croyance qu’un enfant n’a « rien fait » s’il n’a pas produit quelque chose, ou encore que l’adulte s’est tourné les pouces s’il n’a rien proposé à l’enfant.
On croise une multitude de blogs ou de pages sur les réseaux sociaux qui montrent des parents ou pros proposant des activités (parfois très élaborées) aux enfants, les préparant à l’avance en y investissant énormément de temps pour au final ne laisser que peu de liberté aux petits. De mon côté, j’ai remarqué que moins je faisais pour mes enfants, plus ils développaient leur créativité, leur confiance en eux et leurs multiples habiletés, et meilleur c’était pour eux (je pense au jeu libre mais aussi à la Diversification Menée par l’Enfant, à la motricité libre, aux apprentissages autonomes, etc.). Aussi, et malgré mes observations, mes supers activités préparées avec amour et investissement faisaient presque systématiquement des bides. Attention, ne pas « faire » pour eux n’empêche pas de rester observateur.trice et conscient.e, tout en faisant en sorte que l’environnement soit propice au jeu libre. Ce que l’adulte « fait » est simplement plus invisible. Cette affiche donne quelques clefs pour mettre en place des conditions qui favorise ces moments.
Pour finir, j’aimerais aborder le choix des jouets. Malheureusement, la plupart des jouets qui attirent au premier coup d’œil (adultes comme enfants) sont souvent bien loin de répondre aux critères du jeu libre. Les jouets ouverts, ce sont ces jouets qu’on a du mal à définir et qui nous questionnent : « Mais, à quoi ça sert ? ». Je pense notamment aux planches d’équilibre, planches à roulettes, jeux de construction, loose parts, etc.
Aussi, et surtout, le jeu libre trouve davantage son plein potentiel dans les objets du quotidien détournés : carton, scotch, ficelle, corde, ustensiles de cuisine, boîtes, morceaux de bois, paniers, pierres, galets, tissus,… Et pour cela, la nature nous offre ce qu’il y a de mieux ! Observer des enfants dans un parc ou dans la forêt, laissez-les s’approprier l’espace sans rien diriger (pas de but de la balade) et vous verrez ce qu’est le jeu libre.
En ce début d’année, je vous présente la deuxième partie de ma chronique sur le jeu libre. Vous pourrez lire la première partie ici : https://bougribouillons.fr/le-jeu-libre/
Maintenant qu’on a abordé tout l’intérêt du jeu libre, c’est utile de savoir comment le favoriser.
Si pour certain.e.s, cela paraîtra évident, pour d’autres, il faudra du lâcher-prise, notamment sur la nécessité d’intégrer des jeux ou activités dirigé.e.s dans le quotidien de l’enfant, sur la croyance qu’un enfant n’a « rien fait » s’il n’a pas produit quelque chose, ou encore que l’adulte s’est tourné les pouces s’il n’a rien proposé à l’enfant.
On croise une multitude de blogs ou de pages sur les réseaux sociaux qui montrent des parents ou pros proposant des activités (parfois très élaborées) aux enfants, les préparant à l’avance en y investissant énormément de temps pour au final ne laisser que peu de liberté aux petits. De mon côté, j’ai remarqué que moins je faisais pour mes enfants, plus ils développaient leur créativité, leur confiance en eux et leurs multiples habiletés, et meilleur c’était pour eux (je pense au jeu libre mais aussi à la Diversification Menée par l’Enfant, à la motricité libre, aux apprentissages autonomes, etc.). Aussi, et malgré mes observations, mes supers activités préparées avec amour et investissement faisaient presque systématiquement des bides. Attention, ne pas « faire » pour eux n’empêche pas de rester observateur.trice et conscient.e, tout en faisant en sorte que l’environnement soit propice au jeu libre. Ce que l’adulte « fait » est simplement plus invisible. Cette affiche donne quelques clefs pour mettre en place des conditions qui favorise ces moments.
Pour finir, j’aimerais aborder le choix des jouets. Malheureusement, la plupart des jouets qui attirent au premier coup d’œil (adultes comme enfants) sont souvent bien loin de répondre aux critères du jeu libre. Les jouets ouverts, ce sont ces jouets qu’on a du mal à définir et qui nous questionnent : « Mais, à quoi ça sert ? ». Je pense notamment aux planches d’équilibre, planches à roulettes, jeux de construction, loose parts, etc.
Aussi, et surtout, le jeu libre trouve davantage son plein potentiel dans les objets du quotidien détournés : carton, scotch, ficelle, corde, ustensiles de cuisine, boîtes, morceaux de bois, paniers, pierres, galets, tissus,… Et pour cela, la nature nous offre ce qu’il y a de mieux ! Observer des enfants dans un parc ou dans la forêt, laissez-les s’approprier l’espace sans rien diriger (pas de but de la balade) et vous verrez ce qu’est le jeu libre.
Les douces violences sont, je pense, une des choses les plus difficiles à remettre en question dans notre comportement envers les enfants. En effet, lorsque l’adulte agit ainsi, la plupart du temps, il ne cherche pas à nuire et n’en a même pas conscience. C’est ponctuel et spontané.
Parfois, c’est juste une habitude, comme parler de l’enfant en sa présence sans l’inclure à la conversation. D’autres fois, c’est un manque de conscience de notre geste, comme essuyer le nez de l’enfant sans le prévenir. Il y a aussi ces comportements, pleins de bonnes intentions, comme donner des surnoms à l’enfant sans jamais l’appeler par son prénom. Parfois, c’est pour une question de praticité, comme coincer le bavoir sous l’assiette, ou encore, une impatience ponctuelle, comme râler parce que son bébé vient de faire caca dans la couche qu’on vient de le changer.
Ce n’est pas vraiment l’acte en lui-même le problème, mais sa répétition, qu’on ne remarque pas forcément. Pour nous rendre compte de notre comportement, il suffit simplement de se demander : « Comment le vivrais-je si quelqu’un me faisait/disait la même chose ? ».
L’important, je pense, est de demander l’avis de l’enfant. S’il est ok pour avoir le bavoir sous l’assiette ou qu’on l’appelle « mon lapin » de temps en temps, alors il n’y a pas de problème. Les douces violences n’existent plus dès lors que la dominance de l’adulte disparaît, et que l’enfant est respecté.
Références et ressources :
Le livre Le Grand dictionnaire de la petite enfance, avec la définition de Christine Schuhl sur les douces violences.
Le livre Repérer et éviter les douces violences de Christine Schuhl.
Un article de l’OMEP tiré d’une conférence de Christine Schuhl « Prévenir les douces violences dans les pratiques professionnelles » : http://www.omep-france.fr/?p=1041
« La qualité fondamentale pour le parent ou l’éducateur est de savoir observer. »
Observer, c’est nous permettre de nous émerveiller de leurs compétences et de leurs ressources. Il est alors plus simple pour l’adulte de faire confiance à l’enfant. Cela favorise également le développement de leur confiance en eux en leur laissant la possibilité de faire seul. Aussi, l’observation nous permet à nous, adultes, de mieux comprendre (un comportement, un besoin…) et nous offre le recul nécessaire afin d’agir de manière pertinente et adaptée.
Il est important d’inclure le vocabulaire émotionnel le plus tôt possible, par la parole (et par les signes). Très tôt, l’enfant pourra ainsi verbaliser (ou signer) de lui-même l’émotion qu’il ressent. Tout comme « papa » ou « maman », ce vocabulaire lui sera familier.
Faire rentrer le vocabulaire des émotions dans nos vies, c’est également nous permettre à nous, adultes, de développer notre conscience et notre intelligence émotionnelles, car malheureusement, peu d’entre nous ont été accompagné·e·s dans ce sens.
Pour intégrer le vocabulaire des émotions dans le quotidien de l’enfant, on peut bien sûr l’aider à verbaliser au moment de l’émotion. On peut aussi s’aider d’outils comme des jeux sur les émotions, dès tout petit, ou encore jouer à des jeux d’expression théâtrale avec l’enfant.
Voici le lien du formulaire : https://forms.gle/3eJENJDYLTBisdeHA Merci de bien lire tout le texte avant d’envoyer votre demande. Le formulaire sera ouvert jusqu’à ce qu’il n’y ai plus rien à distribuer.
N’hésitez pas à en parler autour de vous, votre crèche, nounou, organisme de formation, sage-femme, médecin etc.
Et voilà, la campagne est terminée depuis quelques jours. Moi qui doutais d’arriver à 100% avant de lancer cette campagne ! (si, si !) On se retrouve à plus de 2200% de financement, et presque 3000 contributeur·trice·s !
C’est complètement fou, mais tellement positif ! Vous êtes si nombreuses et nombreux à avoir soutenu ce projet, en participant, en partageant, en m’encourageant ! Je me rendais déjà compte d’un élan vers une élévation de la conscience concernant l’accompagnement de nos enfants (entres autres !) et la réussite de cette campagne le confirme.
Alors je vous dis un grand merci, pour moi, pour nous, pour ce projet, et surtout, pour tous ces enfants et ces futures générations qui bénéficieront de ces petites graines que nous planterons ensemble et qui germeront petit à petit.
Et maintenant ? Maintenant, on fait le point sur les parties plus techniques et matérielles : réflexion sur le meilleur statut pour déclarer (c’est qu’on ne s’attendait pas à un tel succès !), attente des derniers devis des imprimeurs, calcul et réflexion sur les envois etc.
De mon coté, je prépare les illustrations qu’il manquait pour les différentes échelles des émotions de base, je prépare les fichiers pour les impressions, et je continue de garder un lien avec vous par les réseaux sociaux, les news Ulule et les commentaires. Je pense d’ailleurs à fusionner avec mon ordi ^^
À propos de commentaires et de questions, j’ai mis en place une FAQ ! Alors si vous vous posez des questions, avant de m’en parler, allez faire un tour sur ce lien (histoire d’être sûre que je n’y ai pas déjà répondu) : https://bougribouillons.fr/faq-la-petite-enfance-en-images/
Et si jamais vous lisez des questions ci et là, n’hésitez pas à partager ce lien à la personne en question. Ces petits riens me seront d’une grande aide !
Je vous tiens au courant pour la suite ! À bientôt ! <3
Besoin d'un devis pour la création d'illustrations, d'une affiche, d'un flyer ou de tout autre supports ? N'hésitez pas à visiter mon site pro pour découvrir mon travail.
Je réalise également des portraits illustrés. Pour les découvrir, cliquez sur l'image.