La politesse chez le jeune enfant

La politesse est une notion importante qui permet le vivre ensemble, selon des codes propres à chaque société. Elle permet de montrer sa considération, son respect ou sa gratitude envers les autres et facilite les relations sociales. Toutes ces raisons ne justifient pourtant pas de l’imposer à nos jeunes enfants, dans la contrainte, le chantage ou la peur. Tout comme l’apprentissage de la marche, il sera davantage bénéfique à l’enfant de le·la laisser aller à son rythme, avec notre soutien, notre accompagnement et notre confiance, plutôt que de le·la contraindre à acquérir cette compétence alors qu’iel n’est pas prêt·e. Alors respirons, laissons de côté notre impatience et les attentes de tata Jeannine et faisons leur confiance.

Affiche Bougribouillons - La politesse - Récit illustré

Chronique réalisée pour Les pros de la petite enfance.

À LIRE, À VISIONNER :

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Affiche Bougribouillons - La politesse - Récit illustré

Le consentement

Que ça soit dans la famille ou en milieu d’accueil, les enfants sont souvent confronté·e·s à la dominance de l’adulte. L’âgisme, qui est un sujet à part entière, se manifeste en partie par le non-respect du consentement de l’enfant. Souvent physique, cette dominance intervient habituellement avec de très bonnes intentions : être forcé·e de faire un câlin pour dire au-revoir ou un bisous pour dire merci, se faire caresser les cheveux par un·e inconnu·e ou recevoir des guilis. Ces actions répétées indiquent à l’enfant qu’iel n’a pas son mot à dire, que son corps appartient aux adultes.

Remettre le consentement de l’enfant au cœur de son accompagnement, c’est lui redonner le pouvoir sur son propre corps, c’est lui redonner son pouvoir de décision, pour lui·elle, et c’est aussi prévenir des violences sexuelles : c’est mon corps, c’est moi qui choisi.

Affiche Bougribouillons - Le consentement - Récit illustré

Chronique réalisée pour Les pros de la petite enfance.

À LIRE, À VISIONNER :

  • L’article de Apprendre à éduquer « 10 phrases pour aider les enfants à mettre en pratique la notion de consentement »
  • Le livre « Le grand dictionnaire de la petite enfance », avec l’entrée sur l’âgisme de Elfi Reboulleau
  • La vidéo : « Le consentement expliqué aux enfants »
  • Le livre jeunesse « J’ai le droit de dire NON ! » de Ophélie Celier (Auteur), Thomas Piet (Auteur), Fanny Vella (Illustrations)
  • Le livre jeunesse « Mon corps m’appartient – Respect, intimité, consentement, parlons-en » de Isabelle Filliozat (Auteur), Margot Fried-Filliozat (Auteur), Isabelle Maroger (Illustrations)
  • Le livre jeunesse « Je peux te faire un bisou ? » de Soline Bourdeverre-Veyssiere (Auteur), Chloé Fruy (Illustrations)
  • Le livre jeunesse « Te laisse pas faire – Les agressions et les abus sexuels expliqués aux enfants » de Jocelyne Robert (Auteur)

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Affiche Bougribouillons - Le consentement - Récit illustré

Jouer avec son enfant

Que ça soit avec son enfant ou celui des autres, la posture de l’adulte dans le jeu avec l’enfant est importante et peut offrir de nombreux bienfaits, autant pour la confiance en soi de l’enfant que pour la relation enfant/adulte. Que ça soit à la maison ou en milieu d’accueil, ce lien est essentiel pour la sécurité affective de l’enfant.

Jouer avec un enfant, c’est aussi savoir le·la laisser jouer seul·e ou en groupe, développer son autonomie, son ingéniosité et son imagination tout en restant présent·e et disponible. C’est savoir trouver sa juste place dans son jeu suivant son besoin.

Affiche Bougribouillons - Jouer avec son enfant ou celui des autres - Récit illustré

Chronique réalisée pour Les pros de la petite enfance.

À LIRE ET À VISIONNER

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Affiche "Jouer avec son enfant" Bougribouillons

Les comportements dits « agressifs »

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Affiche Bougribouillons - Les comportements agressifs chez le jeune enfant - Partie 1 - Récit illustré
Affiche Bougribouillons - Les comportements agressifs chez le jeune enfant - Partie 2 - Récit illustré

—— POUR ALLER PLUS LOIN ——

Plusieurs articles sur le site « Apprendre à éduquer » :
Comment réagir face à un jeune enfant qui tape, mord et se met en colère ?
Un enfant tire les cheveux de son frère ou de sa sœur : voir l’intention de l’agresseur au-delà du geste violent (et aborder la situation sans punition).
Quand un jeune enfant (de moins de 4 ans) tape sans raison apparente.
Quand un enfant est agressif (tape, mord, casse…), le punir ou l’isoler ne fait qu’augmenter son agressivité.

Sur le site « Les pros de la petite enfance »
18-36 mois : comment améliorer les relations et les comportements des enfants

Sur le site de « Papa positive » :
3 alternatives non punitives pour stopper l’agressivité des enfants

Des livres :
– « Le manuel de survie des parents » de Héloïse Junier.
– « Le grand dictionnaire de la petite enfance » de Caroline Morel et Pierre-Brice Lebrun.

Des vidéos :
Que faire lorsque les enfants frappent? (Encyclopédie sur le développement des jeunes enfants).
Les enfants qui mordent, griffent, tapent. Avec Héloïse Junier, psychologue. (Les pro de la petite enfance).

Affiche Bougribouillons - Les comportements agressifs chez le jeune enfant - Boutique Bougribouillons

L’importance de la nature dans le développement de l’enfant – 2/2

La suite de mon récit illustré sur l’enfant et la nature.

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La nature 2/2 - chronique Bougribouillons

Il est fréquent de penser qu’ouvrir un enfant à la nature demande des connaissances, du temps, un moyen de locomotion ou d’habiter la campagne. Pourtant, il n’en est rien !

Cette affiche montre comment on peut, à notre niveau, sans aller très loin, inviter la nature dans nos vies. Pour cela, il suffit de laisser aux enfants le temps d’être, tout en créant un contexte favorable. Et si l’on observe bien, on se rendra compte qu’ils n’ont nul besoin qu’on les ouvre à la nature, mais simplement qu’on leur en laisse la possibilité. Gadoue, terre, sable, bâtons, cailloux et pommes de pins les émerveilleront sans nul besoin d’une quelconque présentation d’activité ou de connaissances. Le mieux que l’on puisse faire est de se (re)connecter à notre enfant intérieur et de s’émerveiller avec elleux.

C’est dans ce contexte en apparence superflu que les petits cerveaux humains se développent le mieux, comme en témoigne ma première affiche narrative sur ce sujet que vous pourrez lire ici :
https://bougribouillons.fr/limportance-de-la-nature-dans-le-developpement-de-lenfant-1-2/

Et c’est aussi valable pour les grands. Alors, bonne exploration à vous !


—— SOURCES ET RESSOURCES ——

Livres

  • « 50 activités nature avec les enfants » de Marie Lyne Mangilli Doucé chez les éditions Terre vivante
  • « Mille choses à faire avec un bout de bois » de Fiona Danks et Jo Schofield chez Gallimard jeunesse
  • « Mon premier cahier buissonnier » de Amélie Janíková

Liens

Podcast

Vidéos

Vous trouverez d’autres ressources nature sur la publication de la première partie de cette chronique, par ici !

L’importance de la nature dans le développement de l’enfant – 1/2

La chronique de février pour Les Pros de la Petite Enfance.

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La nature 1/2 - chronique Bougribouillons

Dans nos pays industrialisés, le constat est alarmant : 4 enfants sur 10 (de 3 à 10 ans) ne joueraient jamais dehors (1). Les activités en intérieur et les écrans ont pris une place importante dans le quotidien de nos petits, pourtant bien loin d’apporter tout ce qu’un moment de jeu ou une balade en extérieur apporte comme bienfaits physiques, psychiques et émotionnels.

Bien au contraire, ce contexte tend à appauvrir considérablement les opportunités pour un bien-être global et un développement harmonieux chez l’enfant.

Sortir dans la grande nature, sauvage, dans un quotidien déjà trop chargé peut sembler impossible, surtout lorsqu’on habite en ville, sans véhicule. Mais quelques minutes régulières suffisent pour retrouver les bienfaits et combler le manque de nature. Une friche près du domicile, une cour d’immeuble, un carré de verdure, un parc, un pré, une forêt. Que vous soyez en ville ou à la campagne, la nature est partout !

Aussi, la perspective d’ouvrir son enfant à la nature peut paraître insurmontable, surtout lorsque nous-même, adulte, sommes depuis longtemps déconnectés de celle-ci. Ne rien y connaître n’est en aucun cas un frein, bien au contraire. Dans une deuxième chronique sur la nature, j’aborderai justement ce point : comment faire rentrer la nature dans nos vies ? En attendant, voici une multitude de ressource pour approfondir par vous-même ce sujet si primordial pour nos enfants du présent, et pour les enfants de l’avenir.

—— SOURCES ET RESSOURCES ——

Sites web et documents

Livres

  • « Éveiller ses enfants à la nature… même en ville » de Scott D. Sampson, édition Marabout. (Ce livre est aussi disponible sous le nom « Comment élever un enfant sauvage en ville », éditions Les arènes).
  • « Passeur de nature – Transmettre de goût le la nature aux enfants » de Émilie Lagoeyte, Cindy Chapelle et Titwane, éditions Terre vivante.
  • Les deux ouvrages « Jouer avec la nature » et « Petits jeux de saison pour grandes découvertes » de Élise Mareuil paru aux éditions Dunod, fondatrice du réseaux de crèche AGAPI (dont la pédagogie est basée sur l’éveil à la nature).
  • « 50 activités nature avec les enfants » de Marie Lyne Mangilli Doucé, éditions Terre vivante.

Magazines pour enfants

  • La petite salamandre et la salamandre junior
  • Wakou

Film/vidéo

Le jeu libre (nouvelle version)

Mise à jour colorée de mon récit illustré sur le jeu libre dont vous trouverez l’originale ici et ici 🙂

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Le jeu libre 1/2 - V2- chronique Bougribouillons

Le jeu libre est fondamental au développement de l’enfant, c’est pourquoi c’est quelque chose de naturel qui n’a pas besoin d’être pensé, dirigé ou initié par l’adulte. Le jeu libre s’inscrit dans la même continuité que la motricité libre, la diversification menée par l’enfant ou les apprentissages autonomes. C’est faire confiance en la nature de l’enfant pour savoir ce qui est bon pour lui et pour son développement singulier et harmonieux. Par le jeu libre, l’enfant se connecte à ses besoins, à ce qui l’anime. Il apprend à se connaître lui-même et par extension, à mieux comprendre les autres.

Et l’adulte dans tout ça ? 

Le rôle de l’adulte est important. De l’extérieur, pour un œil non averti, il·elle peut sembler ne rien faire. Pourtant, pendant un moment de jeu libre, l’adulte observe, propose un environnement riche (par exemple des objets du quotidien pour inviter au jeu heuristique, un lieu dans la nature, des jouets ouverts…) et reste disponible (portage psychique). 

Le plus difficile, je pense, étant de ne pas intervenir. Un simple « bravo ! » sorti spontanément, avec toutes les bonnes intentions du monde, au petit Mohamed (qui pour la première fois a réussi à enfiler l’anneau en bois sur la tige) peut alors détourner son attention de ce qu’il ressent, de cette motivation intrinsèque, moteur de la confiance en lui et en ses capacités, en réduisant en quelques secondes son plaisir intérieur à néant. En revanche, si ce même enfant vous regarde avec la banane et l’envie irrésistible de partager son plaisir avec vous, ne vous gênez pas pour sauter de joie avec lui 😊

Parfois, nous avons tendance à penser que si l’enfant ne rapporte pas une création à la fin de sa journée de crèche, ou n’a pas fait d’activité dirigée, il·elle n’aura « rien fait » de sa journée. Pourtant, le jeu libre aura été bien plus riche pour son développement.

Lorsque l’enfant grandit, le rôle de l’adulte évolue, et ce n’est plus dans l’observation qu’il trouve sa place mais plutôt dans sa capacité à se faire discret voir à disparaître, tout en travaillant sur son lâcher-prise. Je vous conseille alors l’excellente conférence de Bruno Durant au sujet du jeu libre et de l’importance de la prise de risque :

Et concernant les plus jeunes enfants, voici quelques liens pour aller plus loin, source de mon travail sur cette chronique :

Le jeu libre 2/2 - V2- chronique Bougribouillons

Si pour certain.e.s, cela paraîtra évident, pour d’autres, il faudra du lâcher-prise, notamment sur la nécessité d’intégrer des jeux ou activités dirigé.e.s dans le quotidien de l’enfant, sur la croyance qu’un enfant n’a « rien fait » s’il n’a pas produit quelque chose, ou encore que l’adulte s’est tourné les pouces s’il n’a rien proposé à l’enfant.

On croise une multitude de blogs ou de pages sur les réseaux sociaux qui montrent des parents ou pros proposant des activités (parfois très élaborées) aux enfants, les préparant à l’avance en y investissant énormément de temps pour au final ne laisser que peu de liberté aux petits. De mon côté, j’ai remarqué que moins je faisais pour mes enfants, plus ils développaient leur créativité, leur confiance en eux et leurs multiples habiletés, et meilleur c’était pour eux (je pense au jeu libre mais aussi à la Diversification Menée par l’Enfant, à la motricité libre, aux apprentissages autonomes, etc.). Aussi, et malgré mes observations, mes supers activités préparées avec amour et investissement faisaient presque systématiquement des bides. Attention, ne pas « faire » pour eux n’empêche pas de rester observateur.trice et conscient.e, tout en faisant en sorte que l’environnement soit propice au jeu libre. Ce que l’adulte « fait » est simplement plus invisible. Cette affiche donne quelques clefs pour mettre en place des conditions qui favorise ces moments.

Pour finir, j’aimerais aborder le choix des jouets. Malheureusement, la plupart des jouets qui attirent au premier coup d’œil (adultes comme enfants) sont souvent bien loin de répondre aux critères du jeu libre. Les jouets ouverts, ce sont ces jouets qu’on a du mal à définir et qui nous questionnent : « Mais, à quoi ça sert ? ». Je pense notamment aux planches d’équilibre, planches à roulettes, jeux de construction, loose parts, etc.

Aussi, et surtout, le jeu libre trouve davantage son plein potentiel dans les objets du quotidien détournés : carton, scotch, ficelle, corde, ustensiles de cuisine, boîtes, morceaux de bois, paniers, pierres, galets, tissus,… Et pour cela, la nature nous offre ce qu’il y a de mieux ! Observer des enfants dans un parc ou dans la forêt, laissez-les s’approprier l’espace sans rien diriger (pas de but de la balade) et vous verrez ce qu’est le jeu libre.

Quelques articles/vidéos pour aller plus loin :

L’alimentation

Et voici le retour de mes récits illustrés pour Les Pros de la Petite Enfance.

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L'alimentation - chronique Bougribouillons

Petit info qui a son importance 🙂 : cette image n’est pas libre de droit. Merci de respecter mes droits d’auteur en respectant les conditions d’utilisation : http://bougribouillons.fr/droits-dutilisation-images-blog/

————
➡️ Manger est un besoin physiologique, c’est naturel, mais c’est aussi un apprentissage, et comme tout apprentissage, il se fait essentiellement par l’imitation et l’envie, elle-même nourrie pas l’enthousiasme.

Le lait maternel ou industriel est l’alimentation principale du nourrisson jusqu’à 12 mois. Ainsi, lorsque le bébé montre de l’intérêt pour la nourriture solide, autour de 6 mois la plupart du temps (parfois avant, parfois après), c’est avant tout dans un besoin de découverte et d’imitation. Alors, si cette découverte peut nourrir tous les sens ; l’odeur, le toucher, la vue, l’odorat et même l’ouïe (avez-vous déjà entendu la « splatch » de la patate douce vapeur ?), c’est d’autant mieux pour le développement de l’enfant !
Ajoutez à cela des propositions d’aliments bruts, en famille et dans la joie et la sérénité, tous les éléments sont alors réunis pour que l’alimentation seine s’ancre durablement dans la base de l’enfant.

Cependant, si tout peut paraître simple, la peur et l’inquiétude s’invitent parfois au tableau. Quantités ingurgitées, équilibre alimentaire, diètes ou monodiètes, l’inquiétude grandit parfois chez les parents ou professionnel.le.s de santé. Un petit tour chez le ou la pédiatre peut vite travailler des parents jusque-là sereins sur l’alimentation de leur enfant.

La solution : lâcher prise et faire confiance à son enfant ! Tout comme la motricité ou l’acquisition du contrôle des sphynctères (encore appelé « propreté »), l’enfant sait mieux que quiconque ce qui est bon pour lui, quand et comment. Le rôle de l’adulte ne sera pas dans le contrôle ni dans le savoir, mais plutôt dans le fait d’offrir le meilleur environnement à l’enfant. Pour l’alimentation, sa place sera alors de proposer des aliments sains, pas (ou peu) transformés ou mélangés, de montrer le bon exemple et de faire de la découverte culinaire un plaisir et des moments partagés. Pour cela, il faudra redéfinir la place de l’adulte comme observateur accompagnant, et sortir des schémas classiques de l’adultisme, aussi appelé âgisme.

Pour aller plus loin au sujet de l’âgisme/adultisme :

Pour aller plus loin sur l’alimentation de l’enfant :

  • « Le manuel de survie des parents » de Héloïse Junier
  • « Le grand dictionnaire de la petite enfance » des Éditions Dunod, entrée « Alimentation et repas » écrit par Myriam Fleury.
  • L’épisode focus sur la Diversification Menée par l’Enfant que j’ai enregistré sur le podcast Papatriarcat.

Le jeu libre #2

Ma chronique de janvier pour Les Pros de la Petite Enfance.

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Le jeu libre #2 - chronique Bougribouillons

En ce début d’année, je vous présente la deuxième partie de ma chronique sur le jeu libre. Vous pourrez lire la première partie ici : https://bougribouillons.fr/le-jeu-libre/

Maintenant qu’on a abordé tout l’intérêt du jeu libre, c’est utile de savoir comment le favoriser.

Si pour certain.e.s, cela paraîtra évident, pour d’autres, il faudra du lâcher-prise, notamment sur la nécessité d’intégrer des jeux ou activités dirigé.e.s dans le quotidien de l’enfant, sur la croyance qu’un enfant n’a « rien fait » s’il n’a pas produit quelque chose, ou encore que l’adulte s’est tourné les pouces s’il n’a rien proposé à l’enfant.

On croise une multitude de blogs ou de pages sur les réseaux sociaux qui montrent des parents ou pros proposant des activités (parfois très élaborées) aux enfants, les préparant à l’avance en y investissant énormément de temps pour au final ne laisser que peu de liberté aux petits. De mon côté, j’ai remarqué que moins je faisais pour mes enfants, plus ils développaient leur créativité, leur confiance en eux et leurs multiples habiletés, et meilleur c’était pour eux (je pense au jeu libre mais aussi à la Diversification Menée par l’Enfant, à la motricité libre, aux apprentissages autonomes, etc.). Aussi, et malgré mes observations, mes supers activités préparées avec amour et investissement faisaient presque systématiquement des bides. Attention, ne pas « faire » pour eux n’empêche pas de rester observateur.trice et conscient.e, tout en faisant en sorte que l’environnement soit propice au jeu libre. Ce que l’adulte « fait » est simplement plus invisible. Cette affiche donne quelques clefs pour mettre en place des conditions qui favorise ces moments.

Pour finir, j’aimerais aborder le choix des jouets. Malheureusement, la plupart des jouets qui attirent au premier coup d’œil (adultes comme enfants) sont souvent bien loin de répondre aux critères du jeu libre. Les jouets ouverts, ce sont ces jouets qu’on a du mal à définir et qui nous questionnent : « Mais, à quoi ça sert ? ». Je pense notamment aux planches d’équilibre, planches à roulettes, jeux de construction, loose parts, etc.

Aussi, et surtout, le jeu libre trouve davantage son plein potentiel dans les objets du quotidien détournés : carton, scotch, ficelle, corde, ustensiles de cuisine, boîtes, morceaux de bois, paniers, pierres, galets, tissus,… Et pour cela, la nature nous offre ce qu’il y a de mieux ! Observer des enfants dans un parc ou dans la forêt, laissez-les s’approprier l’espace sans rien diriger (pas de but de la balade) et vous verrez ce qu’est le jeu libre.

Quelques articles/vidéos pour aller plus loin :

Le jeu libre #1

Ma chronique de décembre pour Les Pros de la Petite Enfance.

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Le jeu libre #1- chronique Bougribouillons

Ce mois-ci, c’est du jeu libre dont j’ai envie de vous parler. Ce thème sera abordé en deux parties. Dans cette première partie, je parle les bienfaits du jeu libre dans le développement de l’enfant. J’aborderai ensuite la question de comment mettre en place un environnement propice à ces moments-là. 

Le jeu libre est fondamental au développement de l’enfant, c’est pourquoi c’est quelque chose de naturel qui n’a pas besoin d’être pensé, dirigé ou initié par l’adulte. Le jeu libre s’inscrit dans la même continuité que la motricité libre, la diversification menée par l’enfant ou les apprentissages autonomes. C’est faire confiance en la nature de l’enfant pour savoir ce qui est bon pour lui et pour son développement singulier et harmonieux. Par le jeu libre, l’enfant se connecte à ses besoins, à ce qui l’anime. Il apprend à se connaître lui-même et par extension, à mieux comprendre les autres.

Et l’adulte dans tout ça ? 

Le rôle de l’adulte est important. De l’extérieur, pour un œil non averti, il·elle peut sembler ne rien faire. Pourtant, pendant un moment de jeu libre, l’adulte observe, propose un environnement riche (par exemple des objets du quotidien pour inviter au jeu heuristique, un lieu dans la nature, des jouets ouverts…) et reste disponible (portage psychique). 

Le plus difficile, je pense, étant de ne pas intervenir. Un simple « bravo ! » sorti spontanément, avec toutes les bonnes intentions du monde, au petit Mohamed (qui pour la première fois a réussi à enfiler l’anneau en bois sur la tige) peut alors détourner son attention de ce qu’il ressent, de cette motivation intrinsèque, moteur de la confiance en lui et en ses capacités, en réduisant en quelques secondes son plaisir intérieur à néant. En revanche, si ce même enfant vous regarde avec la banane et l’envie irrésistible de partager son plaisir avec vous, ne vous gênez pas pour sauter de joie avec lui 😊

Parfois, nous avons tendance à penser que si l’enfant ne rapporte pas une création à la fin de sa journée de crèche, ou n’a pas fait d’activité dirigée, il·elle n’aura « rien fait » de sa journée. Pourtant, le jeu libre aura été bien plus riche pour son développement.

Lorsque l’enfant grandit, le rôle de l’adulte évolue, et ce n’est plus dans l’observation qu’il trouve sa place mais plutôt dans sa capacité à se faire discret voir à disparaître, tout en travaillant sur son lâcher-prise. Je vous conseille alors l’excellente conférence de Bruno Durant au sujet du jeu libre et de l’importance de la prise de risque :

Et concernant les plus jeunes enfants, voici quelques liens pour aller plus loin, source de mon travail sur cette chronique :